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Aux sources d’un destin familial
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Enfin ! Enfin les archéologues disposent d’un livre qui leur permettra de penser au delà de la pointe de leurs truelles.
Saluons tout d’abord à double titre cette sortie de presse.
1. Il s’agit d’un livre qui porte sur l’évolution des sociétés humaines, écrit par un anthropologue qui prend au sérieux les données de la préhistoire sur les chasseurs-cueilleurs et l’origine du Néolithique. Jamais le rapprochement entre ethnologie et archéologie n’a été poussé aussi loin.
2. On y découvre une vision totalement renouvelée de l’évolutionnisme social, une percée spectaculaire par rapport au vieil et anachronique « néo-évolutionnisme » américain.
Nous nous concentrerons ici sur une seule question : quel est le statut épistémologique de l’évolutionnisme présenté par Alain Testart ? Beaucoup d’autres questions se posent naturellement, qui nous entraîneraient trop loin.
L’évolution des sociétés humaines ne peut être calquée sur l’histoire des espèces vivantes, mais un rapide historique des relations entre taxonomie et évolution en biologie est nécessaire pour situer les enjeux de la question posée au plan de la connaissance générale.
Le dualisme entre « somme des modifications » (la taxonomie des êtres vivants) et indicateurs des liens de descendance (la phylogénie) n’a cessé de hanter les systématiciens. Les contradictions entre approches systématiques concurrentes au cours du XXe siècle naîtront toutes de la façon dont est abordée la question des similitudes.
Critiqué dans les années 60 par les phénéticiens adeptes de la taxinomie numérique et contesté de tous côtés, l’arbre néodarwinien est aujourd’hui en voie de disparition. La systématique évolutionniste a été attaquée en raison de sa composante phylogénétique et son interprétation historique. Les taxons reconnus par les néodarwiniens ne pouvaient être construits que sur la base d’hypothèses évolutionnistes vagues confondant grades et clades.
Ces griefs posés, les phénéticiens ont proposé de substituer la recherche de relations fondées sur la similitude globale à celle de toute autre relation, notamment évolutionniste. Les caractères devaient désormais être les plus nombreux possibles. La somme des modifications, c’est-à-dire la ressemblance globale, dûment calculée au moyen de procédures mathématiques appropriées et souvent sophistiquées, pouvait seule, dans cette optique, donner des résultats taxonomiques fiables et stables.
Les phénéticiens ne pouvaient admettre qu’un seul caractère (le trait apomorphe du cladisme) valait mieux qu’un indice résumant une centaine de mesures. En fait le but original de la taxonomie numérique n’était pas de proposer une nouvelle méthode d’analyse évolutionniste, mais seulement de nouvelles règles de classification.
A la fin des années 60 les paléontologues ont avancé que la sophistication d’un appareil mathématique ne suffit pas à valider une taxonomie représentée sous la forme d’un arbre.
D’un point de vue évolutionniste, l’approche phénétique est désormais considérée comme une impasse. La simple similitude graphique (des paires de taxons réunis par des lignes qui se rejoignent en des points de branchement hiérarchiques) facilite abusivement le transfert conceptuel du phénogramme en arbre phylogénétique. Nous avions nous même abordé la critique de ce type d’approche au niveau culturel à propos de ces arborescences interprétées comme des arbres de diversification historique (Gallay 1986, p. 69).
Subordonner des considérations phylogénétiques à l’établissement de groupements fondés sur la similitude globale implique en effet que la parenté phylogénétique est un décalque de la distance morphologique, que les « points de descendance » sont identiques à la « somme des modifications », c’est-à-dire que la vitesse d’évolution est la même pour tous les caractères des organismes étudiés, une position qui est naturellement intenable sur le plan scientifique.
Le cladisme propose donc une nouvelle approche de la taxinomie intégrant la notion de caractères primitifs et de caractères dérivés (la descendance avec modification du darwinisme).
Les classements produits se veulent dans un premier temps strictement taxinomiques, les branchements produits étant dénués de toute signification phylogénétique directe. Contrairement à la phénétique la vision phylogénétique reste néanmoins présente en arrière plan du fait de l’impact de l’opposition entre caractères primitifs et caractères dérivés, qui présente obligatoirement une signification historique.
Les raisonnements de l’évolutionnisme anthropologique ne doivent jamais se formuler en termes d’adaptation, un des concepts clé de l’évolutionnisme biologique.
2. Cultures et sociétés
On oppose dans une perspective assez inhabituelle les notions de cultures et de sociétés. Le culturalisme affirme que toute culture est unique et insérée dans l’histoire. La notion d’arbre phylogénétique n’a de sens que dans cette perspective, qui souligne l’originalité toujours renouvelée des cultures. La notion de société est au contraire fondée sur le principe d’homologie. Ce que l’on retient pour caractériser une société est indépendant des questions d’origine.
L’évolutionnisme social, est donc l’affirmation de la validité de certaines homologies. Les seules classifications sociologiquement pertinentes ne peuvent être phylogénétiques puisqu’elles reposent sur ce qui est partagé entre certaines sociétés. Les sciences sociales, si elles veulent penser évolution sociale – et non pas évolution culturelle – doivent s’efforcer de mettre en ordre chronologique des classes qui sont définies en dehors de considérations historiques.
Cette différence est clairement illustrée par l’insertion historique des cultures françaises et anglo-saxonnes (fig. 1).
Le modèle combine à la fois des caractères sociaux et des caractères environnementaux. Les critères sociaux intègrent les notions de richesse et de propriété du sol avec une distinction en trois mondes.
– « Monde I » : sociétés sans richesse, et tout au plus propriété usufondée ;
– « Monde II » sociétés avec richesse et propriété usufondée ;
– « Monde III » : sociétés avec richesse te propriété fundiaire.
Les critères environnementaux mettent en avant les potentialités agricoles des régions, l’abondance relative des ressources et la nature de ces dernières permettant ou non le stockage.
Alain Testart propose une tripartition qui, de notre avis, recouvre nos oppositions scénarios-réguarités-mécanismes.
La question des mécanismes implique une réflexion sur les causes. La convergence en sciences sociales est volontiers pensée en fonction de l’existence de lois. On peut par exemple assez facilement décrire les lois qui sont à l’origine des pyramides à degré, des architectures qui apparaissent indépendamment dans différentes parties du monde en relation avec certains types de sociétés.
Tout phénomène de convergence peut, sans trop de peine, être vu comme l’effet d’une loi tendancielle générale. C’est-à-dire une loi qui tend à produire au cours du temps les mêmes effets une fois que les mêmes causes sont réunies, quoique à des rythmes différents selon les cas et jamais sans aucune certitude du résultat, celui-ci étant au mieux probable. C’est ce que Alain Testart appelle une loi évolutive.
Les données disponibles montrent qu’il existe des ordres de succession où une périodisation de l’histoire est possible. Les sociétés agricoles succèdent aux sociétés de chasse-pêche-cueillette. Ces successions s’actualisent dans des scénarios locaux.
Penser une évolution, c’est donc tenter de faire coïncider un ordre qui est temporel (les scénarios culturels) avec un autre qui ne l’est pas (la classification des sociétés), de moins avec un ordre qu’il est possible de situer dans le temps, mais qui n’est pas défini en fonction de lui.
Les taxonomies proposées reconnaissent l’existence de caractères primitifs et de caractères dérivés dont les successions sont historiquement identifiées.
Conditions climatiques glaciaires – Conditions climatiques de l’Holocène. Les conditions climatiques de l’Holocène (caractère dérivé) ont favorisé des ressources plus abondantes permettant le stockage et la création de terroirs favorable à l’agriculture.
Sociétés de type A – société de type B. Les sociétés de chasseurs-cueilleurs de type B (caractère dérivé) sont issues des sociétés de chasseurs-cueilleurs de type A (caractère primitif).
Stockage des ressources – agriculture. Le stockage des ressources (caractère primitif) précède l’agriculture (caractère dérivé).
Sociétés de type B – agriculture. Ce sont les structures sociales du type B qui portent les hommes à inventer l’agriculture. Là où les anciennes structures sociales de type A bloquaient le développement technique, les structures de type B le débloquent.
Sédentarité – agriculture. La sédentarité (caractère primitif) des sociétés de types B les prépare à l’agriculture (caractère dérivé).
Société sans richesses – société avec richesses. La société humaine naît forcément comme une société sans richesses (caractère primitif). La richesse (caractère dérivé) est arrivée quand le père accepta de laisser partir sa fille avec celui qui lui fournissait une certaine quantité de biens (…). La richesse naquit avec le prix de la fiancée et le wergeld.
Propriété usufundière – propriété fundière. La propriété fundière (caractère dérivé) est issue de la propriété usufundiaire (caractère primitif).
Nous avons désormais en mains les éléments permettant d’évaluer le modèle de Testart.
La distinction entre société et culture occulte une distinction épistémologique plus fondamentale entre régularités et scénarios.
Alain Testart oppose la notion de culture, pour laquelle les notions de phylogénie et d’insertion dans l’histoire sont pertinentes, à la notion de société pour laquelle la phylogénie n’est pas pertinente. Le discours généralisant porté sur les différentes sociétés fait en effet essentiellement appel à l’homologie.
Cette distinction nous paraît recouvrir la distinction fondamentale entre histoire (scénarios) et structure (régularités). Les termes de culture et de société posent donc un certain problème car ils donnent à penser qu’il s’agit de deux réalités anthropologiques d’ordres différents sur le plan ontologique.
En fait les deux approches ne s’opposent qu’au niveau technique (dans le sens des méthodologies d’acquisition des connaissances). Ces deux perspectives portent sur la même réalité sociale au sein de laquelle s’imbriquent des composantes techniques, économique, sociales et politiques, toutes réalités susceptibles d’être abordées sur le plan des scénarios et/ou des régularités et donc de présenter des composantes phylogénétiques et/ou des composantes purement taxinomiques.
Cette perspective permet de placer dans les régularités un type particulier de structure intégrant des dynamiques internes et ouvrant la porte à l’analyse cladistique. Dans ces configurations le changement est conçu sur le plan logique et non sur le plan des scénarios historiques. Cette perspective rejoint la conception de « l’évolution » des sociétés de Testart.
Elle a trouvé un écho extérieur tout à fait passionnant lors du récent colloque de Paris en mémoire à Leroi-Gourhan (6 et 7 avril). A cette occasion Eric Boëda a clairement fait la distinction entre la « techno-logique » permettant de décrire des séries évolutives cohérentes dans les techniques de taille de la pierre et les scénarios historiques (souvent incomplets par rapport aux lignées évolutives théoriques), décrits à partir des matériaux des stratigraphies.
Il ne faut donc pas se méprendre sur le terme « phylogénétique » employé couramment pour qualifier les classifications tant phénétiques que cladistiques. La phylogénie désigne dans ce cas une développement logique et non la représentation de trajectoires historiques concrètes, qui sont de l’ordre des scénarios.
Les arbres proposés par Alain Testart sont très proches de l’approche cladistique sans en respecter les règles de présentation
Nous trouvons au fil des pages du livre une argumentation très détaillée en faveur de ce qu’il faut bien nommer une approche cladistique. Les arbres produits, qui tiennent compte à la fois des rapports d’homologie affectant certaines sociétés et de certaines transitions entre des formes jugées archaïques et des formes jugées dérivées le montrent clairement. Nous trouvons en effet dans cette perspective :
– une transition entre sociétés de type A et sociétés de type B,
– une transition entre non stockage et stockage,
– une transition entre sociétés acrématiques et sociétés ploutocratiques, etc.
On notera que les critères proprement anthropologiques sont largement surpassés par des critères relevant de l’environnement naturel, tels que les potentialités agricoles des régions. On aurait bien aimé que la réflexion intègre mieux les critères sociétaux dans la délimitation des branches les plus fines des arborescences.
L’approche d’Alain Testart est donc une approche cladistique qui ne dit pas son nom et n’en respecte pas toujours strictement sa méthodologie.
A cette situation peut-être une explication : nous ne connaissons pas d’analyse de ce type portant sur des faits aussi complexes que les phénomènes socio-économiques et c’est peut-être de façon quelque peu suicidaire que nous nous sommes lancés nous-même récemment dans ce type de problématique à propos des sociétés (et non des cultures !) ouest-africaines précoloniales (pour un tour d’horizon des approches cladistiques en sciences humaines, voir Gallay à paraître).
Nous retrouvons du reste dans l’analyse de Testart l’ambiguïté qui caractérise l’approche cladistique. Cette dernière est en effet d’ordre essentiellement taxonomique et ne relève pas dans son esprit de la phylogénie. Il est pourtant évident que l’introduction des notions de caractères primitifs et de caractères dérivés implique naturellement une perspective phylogénique sous jacente qui se retrouve dans les pages d’Alain Testart.
L’évolutionnisme peut être dans un premier temps purement taxonomique, le fait qu’il s’agit d’évolutionnisme implique obligatoirement son insertion dans le temporel et l’histoire. N’oublions pas que les séquences primitif – dérivé trouvent leur source dans l’histoire, comme le montre clairement le livre d’Alain Testart qui donne une place absolument centrale à l’archéologie.
Nous proposons donc ci-dessous une réécriture des schémas d’Alain Testart se rapprochant plus strictement d’une présentation cladistique. Le premier (fig 4.) conserve les branchements proposés, le second (fig. 5) a été réorienté (sans changer les branchements successifs) afin de présenter une figure plus parcimonieuse respectant les distinctions d’Alain Testart.
Il est intéressant de constater que, dans ce second schéma (fig. 5), la notion de stockage est monophylétique et constitue réellement un clade, alors que celle d’agriculture reste polyphylétique et constitue donc un grade qui concerne aussi bien les chasseurs-cueilleurs sédentaires stockeurs que les chasseurs-cueilleurs sédentaires pour des conditions favorables. Cette configuration souligne ainsi l’originalité des deux phylums sur le plan de l’agriculture alors que le stockage représente une cohérence fonctionnelle plus grande.
Les réflexions sur les causes rejoignent, nous semble-t-il, une position durkheimienne: expliquer les faits sociaux par d’autres faits sociaux.
Le livre n’aborde la question de l’explication des faits sociaux que de façon marginale, mais nous y voyons l’influence de Durkheim, une position qui suscite notre plus totale adhésion.
L’approche cladistique de l’évolution des sociétés favorise une approche du changement historique selon le mode ponctuationniste proposé par Stepen J. Gould pour l’évolution biologique.
La perspective cladistique entraîne en effet une conception de l’évolution sociétale proche de la théorie des équilibres ponctués de Gould (2002), une évolution qui comprend de longues périodes de stases interrompues par de courtes périodes de changements rapides.
Plusieurs auteurs comme Gersik 1991 et Boulding (1992) ont développé cette perspective, dont on trouvera une synthèse dans le livre de Gould « La structure de la théorie de l’évolution » (2002).
Le paradigme gradualiste de Lyell, mettant l’accent sur l’importance du changement continu, repris par Darwin, a en effet longtemps empêché de voir et de comprendre les changements brusques intervenant dans l’histoire des sociétés.
Nous faisons nôtre les remarques de Testart (mais également de Gould) sur les différences fondamentales séparant l’évolution biologique de l’évolution sociétale. Le modèle des équilibres ponctués reste néanmoins utile.
Cette théorie ne doit pas être prise comme une vague métaphore, mais comme un modèle précis du changement sur le mode épisodique. Pour éviter toute analogie superficielle les phénomènes observés doivent présenter certaines caractéristiques :
1. Les ponctuations sont représentées par l’apparition d’unités clairement individualisées, apparitions se faisant grâce à un processus de scission (…) ;
2. Les changements s’opèrent sur un mode ponctuationniste clairement distingué du mode saltationniste ;
3. La stase est activement entretenue par des mécanismes, en principe identifiables. » (Gould, 2002, p. 1336).
Durant les périodes d’équilibre (correspondant à des stases) les sociétés réalisent des ajustements qui préservent leur structure profonde, malgré le comportement lamarckien de la transmission des traits culturels qui exerce une pression gradualiste sur le changement.
Cette situation permet, au sein de périodes de stases globales contraintes par l’organisation fondamentale, de procéder à une accumulation directionnelle de traits nouveaux dans une mesure bien plus grande que ne le peut probablement l’évolution biologique dans des phases analogues. Cette accumulation génère alors à un certain moment des changements radicaux au sein des sociétés, que l’analyse cladistique permet de mettre en évidence.
Selon Gould nous sommes ici en présence d’un modèle du changement très largement répandu, qui n’est pas sans analogie avec la théorie du changement scientifique de Kuhn (1962).
On notera néanmoins que Gould établit une distinction très claire entre cladisme et théorie des équilibres ponctués :
« Moi qui suis le coauteur de l’équilibre ponctué, je ne suis pas cladiste (…). Dans le cadre du cladisme, les phénomènes de cladogenèse peuvent se dérouler aussi lentement que le demandent les transitions phylétiques imperceptibles de l’ancienne école. L’équilibre ponctué accepte, en effet, la cladogenèse comme processus primordial de l’évolution, mais notre théorie porte fondamentalement sur la vitesse caractéristique à laquelle s’effectue cette cladogenèse, un processus que n’envisage pas le cladisme. » (Gould, 2002, p. 1381).
Cette relation entre cladisme – une forme, parmi d’autres, d’approche taxonomique – et les mécanismes évolutifs proposés par la biologie peuvent être résumés dans la figure 7.
Je suis tombé, en lisant un livre récent de Maurice Godelier consacré à Lévi-Strauss, sur cette citation, où Godelier prolonge la position de Lévi-Strauss sur les relations entre histoire et anthropologie.
« Aux historiens la contingence, aux anthropologues, la nécessité (…). Dès maintenant nous citerons deux ensembles de faits qui contredisent la thèse de la contingence irréductible de l’histoire humaine.
C’est d’une part, l’apparition à partir du 5ème millénaire avant notre ère de cités et d’Etats en divers points du globe – Sumer, Egypte, Chine, Inde, et plus tardivement en Amérique du Sud et en Amérique centrale.
C’est d’autre part, l’apparitions de religions tournées vers l’au delà de la mort et animées par le désir et l’angoisse de l’immortalité et du salut.
Chacun de ces deux ensembles de faits, apparus à des époques et en des lieux différents, suggère, en effet, l’existence de processus sociologiques et historiques qui ont donné naissance à des institutions et à des structures sociales comparables et par leurs ressemblances et par leurs différences. » (GODELIER, M. 2013. Lévi-Strauss. Paris : Le Seuil, p.335).
Ce texte est important car il montre que la position adoptée par Testart dans son livre « Avant histoire » n’est pas isolée et se situe dans un courant de pensée initié par Lévi-Strauss.
Ce dernier met en effet en avant l’opposition :
qui est exactement la même, en plus « littéraire », que celle de Testart, ce dernier opposant :
On peut regretter que cette position « philosophique » n’ait pas donné lieu à des travaux particuliers en dehors de ceux de Testart et peut-être de Philippe Descola sur l’art (La fabrique des images). Soulignons que ces deux chercheurs sont tous deux issus du Laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France, justement fondé par Lévi-Strauss.
BOËDA, E. à paraître. De la tendance à la techno-logique. In : Soulier, P. éd. L’homme tout simplement : mémoires et postérités d’André Leroi-Gourhan. Colloque en mémoire d’André Leroi-Gourhan. Paris 5 et 6 avril 2013.
BOULDING, K. E. 1992.Punctuationalism in societal evolution. In : Somit, A., Peterson S- A. Eds., The dynamics of evolution : the punctuated equilibrium debate in the natural and social sceinces. Ithaca NY : Cornell University press, p. 171-186.
GALLAY, A. 1986. L’archéologie demain. Paris (Belfond sciences) « Les pièges de l’archéologie ».
GALLAY, A. à paraître. Approche cladistique et classification des sociétés ouest-africaines : un essai épistémologique. Journal de la société des Africanistes (Paris)
Une bibliographie très complète sur l’utilisation de la cladistique en sciences humaines.
GERSIK, C. J. G. 1991 Revolutionary change theories : a multi-level exploration of the puntuated equilibrium paradigm. Academic management review. 16, p. 10-36.
GOULD, S. J. 2002. La structure de la théorie de l’évolution. Paris : Gallimard. NRF essais.
Particulièrement les pages 1330-1364 pour l’application de la théorie des équilibres ponctués à l’évolution des phénomènes culturels et sociétaux.
KUHN, T. S. 1962. The structure of the scientifc revolution. Chicago IL : University of Chicago Press.
http://cdarmangeat.blogspot.fr/2013/03/alain-gallay-alain-testart-et.html